Ce billet m’a été
inspiré par deux infos : l’ultime interpellation de la « terreur
de Limoges » et la stérilisation
des juives éthiopiennes.
Peu de points
communs entre ces deux sujets, a priori. A posteriori, la lecture des
commentaires sur le fait divers les fait étrangement coïncider.
Le diablotin
limousin était déjà mis en cause dans une soixantaine de procédures pénales alors
qu’il n’avait que 12 ans. Le proc, tout oint de contentement de soi compassé,
affirme, sans frémir, que « des
sanctions éducatives, seul moyen accessible pour les moins de 13 ans, avaient
été prises ». Notons en passant que notre bambin avait notamment commis
un viol. Je suis preneuse de toute info concernant ses fameuses mesures
éducatives, ce doit être croquignolesque.
Quant à leurs résultats, on les voit, ça se passe de
commentaire, on voudrait juste savoir combien ça nous a coûté, pour le fun.
Les autres procédures, celles d’après ses 13 ans, dont le
nombre exact n’a pas été communiqué, c’est-à-dire des procédures enclenchées
depuis moins de 11 mois, suivent leur cours, « nombre d’entre elles ont
déjà été jugées », ça veut tout dire... Les sanctions ? Ben ça devait
être du léger puisque le bébé mignon se balade, peinard, dans les rues.
Notre pov’ petite victime de la société, qui aura 14 ans
bientôt, est réputé violent. Il a déjà ses victimes, une vingtaine, plus que le
nombre de ses années.
A telle info,
comment réagit l’adorateur du Camp du Bien ?
Avant, dans un
média distillateur de bien-pensance bornée et satisfaite tel qu’Altercation,
les commentateurs, tous fanatiques intégristes de cette nouvelle morale,
criaient en chœur « Célafotalasociété ! Célafotalasociété ! ».
Aujourd’hui, le ton change. Les idées aussi. C’est toujours la fotozotre, mais
devant la déferlante de violences gratuites et quotidienne, notre ami bien-penseur
commence à avoir les chocottes. Un gosse de 13 ans, violent, que l’Etat, avec
toute sa cohorte de flics, de juges, d’assistantes sociales, de psys, de
centres éducatifs (ouverts et fermés), n’arrive pas à maîtriser, ça donne à
réfléchir. On a beau aimer TOUT le monde, ce niard-là, on préfèrerait pas le
rencontrer en sortant de la fête de l’Huma.
Que faire ?
On ne peut tout
de même pas renier tous ses principes pour gueuler d’une seule voix : « Foutez-le
au trou, rouvrez les maisons de redressement, les bagnes, rétablissez la peine
de mort ! ». Non, on ne peut pas. Alors, un petit malin grogne son
commentaire : « célafotoservicesociaux (jusque là tout va bien), ils
auraient du stériliser la mère. »
Cette idée de génie
ou d’eugéni(sm)e, que n’aurait pas reniée Goebbels, est reprise massivement par
tout un tas de gens baignant dans la même culture du vivre-ensemble arrosé de
novlangue.
Et c’est
exactement la solution adoptée par le gouvernement d’Israël vis-à-vis des
juives d’Ethiopie. Juives, certes, mais apparemment pas de la bonne couleur. On
se passera de leurs enfants. Et pour être sûr, on stérilise à tour de bras.
En France, l’idée
vient de germer dans le Camp du Bien. Nul doute qu’elle fera son chemin.